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  PREVENTION DES  MORSURES 

Les morsures causées par les chiens constituent une actualité dramatique prenant des proportions inquiétantes quand il s’agit de jeunes et d’innocentes victimes. Devant cette situation nous ne pouvons que déplorer l’attitude irresponsable du propriétaire qui a souvent acquis un chien, pour son plaisir, pour son équilibre, en négligeant son éducation qui aurait favorisé son intégration dans notre société sans causer d’accident. Ainsi est posé le problème des morsures de chiens.

 

Les constats d’études statistiques récentes indiquent :

  • Sur l’ensemble des accidents provoqués par les chiens (morsures, chutes, chocs) 40 % des victimes ont moins de 15 ans.

  • 60% des victimes de morsures ont moins de 10 ans !

  • La vulnérabilité des enfants aux morsures de chiens, surtout au visage, est attribuée à leur petite taille, représentant des êtres moins intimidants.

  • Le manque de jugement dû au jeune âge des enfants les amène parfois à poser des gestes qui peuvent être facilement perçus par l’animal comme une menace ou une agression.

  • Le chien agresseur est connu par la victime pour 70% des accidents. Il habite avec la victime dans 25% des cas.

  • Les enfants se font mordre davantage par les chiens du voisinage que par un chien de la famille immédiate (père, mère) tandis que les adultes se font mordre davantage par un chien appartenant à la famille immédiate.

  • La fréquence des morsures augmentent durant les mois d’été.

  • Les morsures surviennent davantage dans les maisons privées que dans les lieux publics.

  • A la résidence de la victime les morsures surviennent à l’intérieur de la maison pour 71% alors que chez les autres personnes elles surviennent à l’extérieur (terrain, cour, garage) pour 60%).

  • Les enfants de moins de 4ans et les adultes de 15 ans se font mordre surtout au domicile.

  • Les circonstances des morsures peuvent être classées en 3 types d’interactions entre la victime et le chien :

    • Interactions habituelles avec le chien : 40% .Le caresser, lui donner à manger, jouer avec lui.

    • Interactions Inhabituelles avec le chien : 32%.Taquiner le chien, lui faire mal, lui enlever d’autorité la nourriture ou un jouet.

    • Aucune interaction avec le chien : 28% . La victime marchait, patinait, roulait à bicyclette, livrait des journaux.

 

Par contre les chiens mordeurs ne sont pas toujours ce que l’on croit ! C’est ce qui a amené le législateur à mettre sur un pied d’égalité de dangerosité avec des fréquences de consultations auprès d’un vétérinaire agréé par la Préfecture, selon les termes du Décret du 10 Novembre 2008, « Relatif à l’Evaluation Comportementale des Chiens » sans tenir compte désormais du classement de chiens catégorisés ,ou pas, de la taille, ou de la race, devant la conséquence d’avoir mordu un humain.

 

On peut ajouter que la dangerosité d’un chien n’est pas liée à sa race mais à son éducation et à l’usage qu’on en fait…..

Si ces chiffres sont inquiétants les chiens ne sont pas devenus méchants, c’est seulement qu’ils n’ont plus la même place dans la famille !! Garder un chien avec soit pour en faire un chien de famille c’est bien, mais pour cela il est nécessaire de mettre des barrières et de ne pas tout permettre sous peine de le voir prendre le contrôle de la maison. Les enfants sont souvent les premiers concernés avec un chien qui n’a pas de place fixe dans la hiérarchie familiale qui arrivera à gravir les échelons en s’attaquant aux enfants fragiles, plutôt que d’essayer de voler la place de chef de famille …..C’est avant cette situation qu’il faut réagir est dire stop !! Puisque l’on ne peut se permettre de prendre un risque quand on a des enfants.

Vous allez acquérir un chiot, ou un chien, vous avez des enfants et vous voulez garantir leur sécurité et la vôtre ? Il faut juste une hiérarchie claire vis-à-vis du chien, puisque ce dernier n’est pas un enfant ! On a souvent tendance à « materner » lorsqu’ils sont chiots, puis nait l’enfant, et le chien ne comprend pas la diminution d’intérêt des maitres vis-à-vis de lui

amenant un changement brutal de son comportement allant jusqu’à devenir dangereux vis-à-vis du bébé et des maîtres.

 

Des préventions de morsures, pour enfant de 6 à 12 ans, qui expliqueront clairement, ce qui peut provoquer l’agressivité chez le chien, comment ne pas l’énerver, comment réagir devant des débordements, sous la forme d’ateliers pédagogiques, doivent être proposés, en établissant un programme ludique dans le seul but d’éviter des accidents catastrophiques. Rencontres en milieu scolaire ou au sein du club avec les élèves, les enseignants, et si possible un élu de la ville.

 

Des consultations de la famille, pour gérer son chien, avant la naissance, éviter les accidents d’incompréhension avec le chien , et celui des autres, sont indispensables.

 

Des consultations pour les personnels d’entreprises amenés à côtoyer les chiens dans leur milieu professionnel se développent de plus en plus pour apprendre les fondements du comportement canin et les gestes utiles pour prévenir les agressions des chiens : la Poste, les agents de l’EDF etc..

 

Quelques principes à observer :

  • Il faut apprendre à communiquer avec son animal avant que l’accident arrive ! Chacun à sa part de responsabilité.

  • Vous devez socialiser votre chien aux enfants, aux gens, aux bruits, dès son plus jeune âge…Un chien qui a peur de son environnement peut devenir agressif.

  • Vous devez éduquer auprès d’un club votre chien pour avoir un contrôle sur lui.

  • Vous devez offrir à votre chien un cadre hiérarchique stable où il a sa place : pas de « Chien Roi » !  Non seulement parce que ça ne le rend pas heureux, mais parce que cette situation risque de vous poser de gros problèmes ainsi qu’à votre famille.

  • Vous devez consolider la place hiérarchique de chaque membre de la famille et prêter une attention particulière à l’arrivée du nouveau-né.

  • L’ensemble de la famille doit prendre conscience que le chien n’est pas un jouet. Ce qui signifie qu’on doit le respecter en sa qualité d’être sensible mais également respecter son espace de vie (le panier n’est pas un endroit pour jouer ; c’est l’espace du chien. Il faut le respecter).

  • On doit apprendre à communiquer avec son Chien. C’est la base fondamentale pour vivre une belle complicité en sécurité.

  • Dans les possibilités préventives nous devons utiliser des brochures explicatives conçues pour les enfants ainsi que des dvd pédagogiques, comme « POILU QUI ES-TU ? », du comportementaliste Patrick GRIMM, pour mieux connaître son chien, mieux le comprendre, mieux vivre avec lui, en favorisant ainsi son intégration harmonieuse dans la vie de tous les jours.

  • Toutes ces précautions, et la responsabilité que ne doit pas fuir l’humain, indiquent parfaitement que la FATALITE en matière de morsures de chien est EVITABLE dans la majorité des cas. Agissons dans cette SEULE direction pour la sécurité de tous les enfants !

 

 Article rédigé en décembre 2012 René Villela - Président du Club Canin Carcassonnais

Extrait du  site du club canin Carcassonnais

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